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ÉRABLIÈRE RUE DES LOUTRES

Nous nous souvenons de la coupe illégale, du saccage de l'érablière sucrière de la rue des Loutres à Charlesbourg, sous l'administration de M. Labeaume. Extraits d'un rapport de Jean Bousquet, ingénieur et professeur à la Faculté de foresterie, géographie et géomatique de l'Université Laval, le 23 novembre 2009:

"Le second secteur au coin des rues Des Loutres et Des Tulipes était plus en pente et témoignait également de coupes dans une petite érablière classée au Répertoire de milieux naturels d’intérêt de la Ville de Québec (2005) comme un secteur sensible et de grand intérêt qui aurait dû fait l’objet d’une conservation intégrale pour la récréation par exemple. L’ampleur constatée de l’abattage à cet endroit ne correspond en aucun point à de la protection ou de la conservation mais plutôt, à de l’ouverture de rues comme au premier endroit.

De par la taille et l’âge des arbres abattus au premier secteur et de par la nature classée du second secteur, on ne peut qualifier les lieux défrichés comme de simples terrains vagues ou de jeunes peuplements d’arbres sans valeur, comme certains pourraient l’affirmer. En outre, le milieu forestier visité est apparu de qualité, avec des sols riches et profonds permettant notamment à l’épinette rouge d’y être devenue centenaire, et une végétation variée comprenant notamment l’épinette, le sapin, le bouleau et l’érable selon les secteurs visités. J’ignore si la Ville de Québec a considéré sérieusement la qualité de l’érablière et la présence de conifères centenaires à cet endroit avant d’endosser le projet et son tracé de rues."

"Les présents lieux d’abattage comprenant une érablière classée et, de toute évidence, des conifères centenaires de grande taille auraient dû être protégés par la Ville de Québec, en plus d’un encadrement du chantier et des travaux de déboisement pour éviter les manquements aux règlements de la Ville de Québec rapportés dans les journaux. L’entrepreneur pourrait donc être fautif mais il apparaît que la Ville de Québec ait également une part importante de responsabilité dans cet autre disparition d’arbres centenaires."

"La Ville devrait être conséquente avec l’indignation de ses représentants politiques et son discours officiel sur la densification, et restreindre la réalisation de tels projets d’étalement urbain en milieu boisé. Si sa politique est réellement de continuer de les promouvoir comme ici, elle devrait cibler des terrains de faible valeur écologique, épargner sa ceinture verte et éviter les secteurs d’arbres centenaires et ceux qui sont classés au Répertoire de milieux naturels d’intérêt de la Ville de Québec. Il y va ici du gros bon sens et de celui des responsabilités vis-à-vis du développement durable. Surtout que la Ville de Québec marque un retard important par rapport à plusieurs autres villes canadiennes (ex. Vancouver, Ottawa-Gatineau, Sherbrooke) quant à la proportion de son territoire en parcs et boisés protégés, et encore plus particulièrement dans l’Arrondissement de Charlesbourg qui ne possède que peu ou pas de grands parcs pour une population de plus de 70,000, et alors que la ceinture verte résiduelle de Québec est attaquée de toutes parts par les développements."

Pour lire le rapport complet, cliquez ici.

COMPARATIF 2005 - 2014

Ci-haut, territoire initial de l'Érablière sucrière de la rue des Loutres telle que définie dans le "Répertoire des milieux naturels d'intérêt de Québec" en 2005.

Ci-bas, changement de nom et de territoire ainsi que perte de superficie pour ce milieux naturel d'intérêt. Il est maintenant renommé Érablière du Domaine de la Rivière des Roches dans le répertoire mis à jour en 2014.

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