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NE COMMETTONS PAS LES MÊMES ERREURS QUE NOS PRÉDÉCESSEURS! Lettre de Donald Ellis, ing.

Lettre adressée au conseiller municipal M. Patrick Voyer et à Mme Marie-France Trudel, conseillère à Beauport. Cette lettre a également été envoyée à plusieurs médias.

Monsieur Voyer, L’étalement du périmètre d’urbanisation dans le secteur nord de Charlesbourg et de Beauport me préoccupe en tant que citoyen et professionnel du domaine de l’eau parce qu’il semble se faire en risquant de répéter les mêmes erreurs observées ailleurs sur le territoire de la Ville de Québec. De plus, ce développement ne respecte pas les recommandations que le gouvernement a émises sur le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ). En tant qu’élu et représentant de la CMQ auprès de la population et des promoteurs, il vous appartient M. Voyer, ainsi qu’à votre collègue madame Marie-France Trudel, de démontrer votre leadership et votre vision pour que ce secteur devienne un exemple de bonnes pratiques en développement efficace, harmonieux et durable. Consolider le périmètre urbain existant Les recommandations du gouvernement émis en août 2016 demandent de consolider le développement urbain à l’intérieur du périmètre d’urbanisation existant et de diriger en priorité l’extension de l’urbanisation dans les secteurs déjà pourvus d’équipements. À moins de me tromper, les secteurs au nord du boulevard Louis-XIV, et particulièrement celui au nord du chemin du Château-Bigot, ne sont pas déjà pourvus d’infrastructures permettant le développement résidentiels : rues, conduites d’eau potable et d’eaux usées, etc. De plus, ces secteurs se trouve à l’extérieur du périmètre urbain déjà développé ce qui va non seulement à l’encontre des recommandations du gouvernement, mais aussi de la volonté clairement exprimée par les élus de la Ville de Québec, le maire Régis Labeaume en premier, d’augmenter la densification du milieu urbain autour des grands axes de transport. Il vous appartient M. Voyer, ainsi qu’à votre collègue madame Trudel, de démontrer que vous prenez à cœur les responsabilités qui vous sont dévolues et que les électeurs de votre district ont eu raison de vous faire confiance. Préserver le milieu déjà bâtit Le développement urbain au nord du boulevard Louis-XIV se fait dans des secteurs qui sont parcourus par des cours d’eau qui s’écoulent vers les quartiers déjà construits. L’augmentation des surfaces imperméables par la construction de rues, de trottoirs, de stationnement et de toitures ne permettant pas l’écoulement de l’eau dans le sol accélère l’arrivée d’une quantité d’eau importante vers ces cours d’eau en période de pluie et de fonte des neiges, augmentant l’érosion des berges et les risques d’inondations en aval. Si on fait un parallèle avec la rivière Lorette, la Ville de Québec doit aujourd’hui dédommager des citoyens et réparer les dégâts découlant des inondations provoqués par les débordements répétitifs de cette rivière. Au fil des ans, ces débordements ont été provoqués par une mauvaise planification dans le développement urbain où des secteurs résidentiels se sont développés sans égards suffisants aux secteurs déjà construits en aval. La Ville de Québec doit donc dépenser aujourd’hui des millions de dollars pour corriger ces erreurs de planification. Et rien ne dit que les problèmes seront résolus, ou que d’autres ne surviendront pas ailleurs dans des secteurs où les mêmes erreurs ont été répétées. Le développement d’une ville doit se faire en harmonisant les projets futurs avec le milieu bâtit existant pour garder un équilibre entre les biens acquis par les citoyens actuels et l’accueil de nouveaux citoyens. Il vous appartient M. Voyer, ainsi qu’à votre collègue madame Trudel, de démontrer que les projets de développements doivent se faire en respectant les lignes directrices que la ville se donne pour soutenir un milieu de vie durable afin que les promoteurs intègrent ces orientations dans leur planification. Ceci afin d’éviter que les citoyens aient l’impression que ce sont les promoteurs qui dirigent le développement de la ville et que les élus n’assument pas les pouvoirs et les responsabilités qui leur sont confiés. Protéger les sources d’eau potable En permettant l’étalement urbain au nord du boulevard Louis-XIV, et plus particulièrement au nord du chemin du Château-Bigot, la zone habitée se rapproche de la source d’eau potable qui alimente l’Arrondissement de Charlesbourg. Si on fait un parallèle avec la source d’eau potable qu’est le lac et la rivière Saint-Charles, la Ville de Québec regrette de ne pas avoir mieux contrôlé le développement résidentiel autour et en amont de cette source d’eau et tente par tous les moyens de le restreindre aujourd’hui afin de réduire la dégradation de cette source d’approvisionnement. Le succès d’une approche qui veut corriger la situation s’avère difficile à atteindre, surtout pour les secteurs qui ne sont pas sur le territoire de la ville. Il est encore temps d’agir pour prévenir les mêmes problèmes qui guettent la population de Charlesbourg si la Ville de Québec laisse aller les choses, d’autant plus que ce secteur est complètement sur son territoire. La protection des environs du Lac des Roches et du secteur de la station de traitement est une action qui non seulement limitera la dégradation de la qualité de l’eau et des coûts qu’un traitement supplémentaire pourrait engendrer, mais permettra de conserver un milieu de vie sain pour l’ensemble des citoyens de la ville, milieu de vie qui pourrait être mis en valeur par la création d’un parc urbain faisant la promotion, l’éducation et la sensibilisation des milieux protégés en zone urbaine auprès de la population. Il vous appartient M. Voyer, ainsi qu’à votre collègue madame Trudel, de démontrer que vous avez à cœur la protection des ressources de votre communauté et de la qualité de vie de vos citoyens, pour aujourd’hui et pour les décennies à venir. Respecter ses engagements Le développement soucieux d’un équilibre entre environnement et économie est exprimé clairement dans l’adoption en 2012 du PMAD pour bâtir ensemble 2031 où la CMQ veut agir « en se fixant des limites pour ne pas détruire l’environnement et pour résister au temps. Ce virage prévoit un périmètre d’urbanisation raisonnable et un développement concentré autour des axes de transport ». Il vous appartient M. Voyer, ainsi qu’à votre collègue madame Trudel, de démontrer que ces engagements pris au nom de toute la communauté se traduisent en gestes concrets et conséquents. Je suis conscient que la région de Québec attire plusieurs personnes et que la ville doit se doter des infrastructures nécessaires pour les accueillir. Ce développement doit toutefois se faire en respect du cadre établi pour qu’un équilibre socio-économique harmonieux entre les citoyens actuels, les promoteurs et les nouveaux arrivants soit maintenu, tout en préservant les ressources naturelles nécessaires à la qualité de vie de cette communauté. Je vous remercie beaucoup de votre attention M. Voyer et j’espère que mes propos vous aideront à prendre des décisions éclairées, réfléchies et dignes de la confiance que les citoyens ont mis en vous. Donald Ellis, ing. Un citoyen préoccupé, mais confiant en ses élus cc : Madame Marie-France Trudel, Présidente de l’Arrondissement de Beauport, District électoral de Sainte-Thérèse-de-Lisieux


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